Comment ces kilos peuvent plomber la vie affective et sexuelle ?
Culpabilisation, rejet de son physique… Ces idées sont tellement fortes que nombre de personnes obèses s’interdisent elles-mêmes d’avoir
une sexualité normale tant leur corps leur fait honte et tant que le manque de confiance en soi est présent.
Le plus souvent, l’image du corps a cependant une influence directe sur la vie amoureuse. D’une manière générale, la vie émotionnelle et
relationnelle se trouve réduite à cause de la mauvaise image que les personnes obèses ont d’elles-mêmes. Il est important qu’elles s’acceptent telles qu’elles sont pour intégrer un groupe
social.
La plupart des femmes grosses courtisées pensent que l’homme, qui les a choisies, n’a pas de goût et donc qu’il n’en vaut pas la peine.
Cette ambiguïté crée un malaise dans les relations amoureuses. Beaucoup de femmes grosses courtisées refusent ce regard masculin sur des formes qu’elles détestent. Ayant intériorisé les
jugements négatifs sur leur silhouette, elles mettent leur vie affective entre parenthèses en attendant la perte de kilos, un énième régime ou bien une solution définitive comme la
chirurgie de l’estomac…
La marginalisation des rondeurs entraîne un autre phénomène : il est rare qu’une personne "normale" ose avouer son attirance pour les ronds… Peur des quolibets, du regard des autres…
ces sentiments amoureux pour une "ronde" sont encore trop souvent sacrifiés sur l’autel de la "normalité amoureuse".
A contrario, d’autres revendiquent haut et fort une attirance pour les formes : les "Fat admirers".
Mais lorsque cet attrait est exclusif, s’agit-il d’une perversion ?
Que doivent en penser les femmes rondes ?…
Si quelqu’un aime dans l’autre une partie de lui (son enveloppe) et non l’autre dans le sens de la personne, de sa totalité, de ce qu’elle est, il ne s’agit pas d’une relation amoureuse
adulte.
De la même manière, un homme gros peut être perçu de manière rassurante mais souvent dévirilisée. Le regard des autres a encore trop tendance à disqualifier l’homme gros et la femme
grosse de son identité sexuelle.
En dehors de quelques problèmes "techniques" liés à des obésités massives, c’est surtout l’image de son corps qui peut être à l’origine de troubles sexuels : absence de désir,
d’orgasme, vaginisme, troubles de l’érection, éjaculation précoce…
Il n’existe pas réellement de différence entre une personne obèse et une personne non obèse. Les troubles sexuels sont les mêmes avec des réactions différentes chez l’homme et la femme.
Ne pas être à l’aise avec son obésité deviendra une cause d’anxiété et de stress.
La femme raisonne en termes d’image, l’homme en termes de ressenti.
Une femme qui n’aime pas son corps n’arrivera pas à comprendre comment son partenaire peut aimer ce corps qu’elle rejette et souvent refusera les rapports sexuels. Le juge n’est pas
l’homme, mais l’autre femme qui est en elle. Une attitude thérapeutique peut l’aider à modifier l’image de son corps et pourra faire évoluer les choses.
Quant à l’homme, s’il est avec une femme qui accepte d’avoir des rapports sexuels avec plaisir, il est rare qu’il
se préoccupe de son image à lui. Il sera peut-être anxieux à l’idée de savoir comment elle va le trouver nu mais une fois rassuré, il ne se posera plus la question, alors que la femme se
la posera continuellement.
Finalement même s’il convient de tenir compte de l’histoire individuelle de chacun, l’histoire de fond est
toujours la même : est-ce qu’on m’aime ou pas ? Suis-je capable d’être aimé ? Le refus du partenaire d’ordre sexuel est équivalent au refus d’être aimé.
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