Culs de blacks : le mapouka est là
Depuis peu d'années, le mapouka suscite l’enthousiasme sur la côte africaine, de Dakar à Douala. Une danse populaire qui, dans ses variantes les plus chaudes, subit les foudres de la
censure. Sans briser pour autant le phénomène qu’engendre le mapouka.
Bouger très rapidement les fesses tout en gardant les hanches immobiles. Depuis deux ans, des milliers de jeunes Africains adorent faire cet exercice. A l’origine danse traditionnelle, le
mapouka se transforme, en gagnant les villes, en phénomène social. Le mapouka enflamme les bars et les boîtes de nuit d’Abidjan. Des groupes de Mapouka surgissent et connaissent un
fantastique succès. Certaines femmes abandonnent la mode occidentale et prennent du poids pour avoir un postérieur proéminent, adapté au mapouka.
La Côte d’Ivoire, fan du Mapouka
Les Tueuses de Mapouka sont les Spice Girls ivoiriennes. A peine arrivés au pouvoir, les militaires ont levé l’interdiction visant le mapouka. Les Tueuses ont alors fait la une des
journaux, y compris ceux du gouvernement. Robert Gueï a même eu droit, en privé, à une de leurs représentations. La télévision diffuse à nouveau leurs clips. La Côte d’Ivoire, fan du
mapouka, l’a remis à l’honneur.
Car le mapouka trouve ses origines dans le petit village ahizi de Nigui Saff, à quelques dizaines de kilomètres d’Abidjan. Le groupe Nigui Saff K Dance, issu de la communauté, a été
couronné meilleur groupe de danse traditionnelle aux Koras d’Afrique du Sud en 1999. Leur danse a été reprise et popularisée.
Les Tueuses de Mapouka ne sont pas seules à susciter l’engouement. Des groupes comme Magic System ou Espoir 2000 se donnent en représentation dans les quartiers d’Abidjan. Ainsi,
Yopougon, Riviera, Marcory et Zone 4 sont devenus célèbres pour leurs spectacles de Mapouka. Là, il est même possible de découvrir ses côtés les plus osés. Le mapouka est alors " serré "
ou " dedja ". Les danseuses ne gardent qu’un string, voire moins...
Danse censurée
Ce sont ces versions qui ont suscité l’ire gouvernementale. Le mapouka a été censuré en Côte d’Ivoire jusqu’en décembre 1999. Sorti de son berceau ivoirien, le mapouka a gagné
des pays qui jusque là vibraient sur d’autres tempos. Au Cameroun, la danse s’est substituée au très populaire N’Dombolo. Mais là encore, le mapouka n’est pas du goût de tout le
monde.
En juin dernier, Acham Peter Cho, le gouverneur de la province du sud-ouest, a pris des mesures restrictives : " Les musiques et la danse ne sont pas
interdites. Il faut respecter les gens qui n’aiment pas voir la nudité des filles. Il fallait donc interdire la manière indécente avec laquelle les filles dansent le mapouka.
Cette manière pollue la société. " Déjà, l’Etat camerounais avait interdit la vente de l’album du très populaire Petit pays, lorsque celui-ci apparaissait nu sur la
couverture.
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Mais les fans de la danse ne craignent pas l’interdiction. Ils pensent qu’il est impossible de la faire respecter. Le mapouka a grandi dans l’ostracisme. Chassé du Togo, du Niger ou du
Burkina Faso, aucune mesure ne l’a empêché de s’épanouir. Et puis, comme l’assure Acham Peter Cho : " Chez eux, les gens peuvent danser le mapouka comme ils
l’entendent. Les autorités ne touchent pas aux affaires privées. " Avis aux amateurs.
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Ce serait avec plaisir. As tu quelques photos de toi pour me faire mouiller?
Et pourquoi pas?
Comment puis je t aider? Cathy