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Le qualificatif de pornographie gonzo apparaît aux États-Unis dans le courant de l'année 1989 sous la plume du rédacteur en chef du magazine AVN, Paul Fishbein, par référence au
journalisme gonzo (littéralement : « dans le feu de l'action »), afin de désigner la production du réalisateur et ancien acteur pornographique John Stagliano.
La caractéristique première du genre est donc une généralisation de l'emploi de la caméra portée, laissant apparaître des sautes d'images et des imperfections diverses, qui sont autant de
marques de fabrique et qui sont supposées être des gages d'authenticité ou de naturel pour le spectateur.
Appliquée à la pornographie, cette technique présente l'avantage d'immerger le spectateur dans la situation filmée.
La caméra subjective, qui consiste à voir l'action au travers des yeux de l'acteur, (ou POV (en) point of view) est donc logiquement l'une des recettes préférées de ce type de cinéma.
Apparenté au porno « amateur » par cette volonté d'immersion (nombreux gros plans, mouvements de caméra « au poing »), ce type de films a vu émerger une forte demande aux États-Unis à
partir du milieu des années 1990, ce qui amènera rapidement la fortune et la professionnalisation du genre.
Aussi connu sous le nom de All Sex, le gonzo propose une réalisation axée sur le sexe aux dépens des scénarios, décors et dialogues des productions classiques. Le succès foudroyant de ce
type de productions américaine est ainsi largement dû à ce sentiment de proximité dans les situations comme dans le casting (la fameuse girl next door ou « voisine de palier » qui
contraste avec les bimbos siliconées des productions classiques) ainsi qu'aux pratiques hard (gang bang, gokkun, bukkake, stacking, gaping ...) qui sont proposées.
La durée des films (de 2h00 à 2h30 en moyenne), le renouvellement constant des starlettes (qui marque par ailleurs le déclin du star system que l'on a connu précédemment), ainsi que la
montée en intensité des scènes de sexe garantissent le succès du genre. On notera néanmoins l'apparition de courants tels que l'alt sex ou la volonté de certains réalisateurs (Otto
Bauer/Audrey Hollander pour Mach2 par exemple) d'investir dans le décor, les lumières, etc. pour proposer du gonzo sophistiqué, mais toujours extrême.
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Par Cathy des Vosges
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Publié dans : Actualités
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