Quelques extraits de "Confessions d'une religieuse", sorti quelques jours après le décès de Soeur Emmanuelle, pour bien comprendre sa sexualité. Comment et à quelle occasion ai-je commencé à me masturber, je ne m’en souviens pas. Je pensais que ce n’était pas bien, puisque je le faisais en cachette et plus volontiers à l’école, où je me croyais plus en sûreté. Mais la maîtresse s’en aperçut et prévint ma mère. Un jour, les joues en feu, je me trémoussais en classe et subitement je l’ai vue me regarder sévèrement à travers la vitre de la porte. Elle m’expliqua ensuite que c’était vilain pour une petite fille et que je ne devais plus recommencer.
Mais c’était devenu une habitude et je n’étais guère accoutumée à obéir. Quand l’assaut du désir m’assaillait, seule quelque présence étrangère avait le pouvoir de m’arrêter, sinon je
m’avouais impuissante devant l’avidité du plaisir."
"Mon âme s'évadait d'une chair prête à devenir l'amante possédée et possessive. Je me sentais soudain libre, libre : corps, cœur, volonté", écrit-elle. Elle admet son attirance pour la
sensualité, pour le sexe, pour la chair. La réhabilitation de la sexualité par sœur Emmanuelle ?
Le sujet ne faisait pas débat et n’inquiétait personne. La domestication de cette infime partie de nos plaisirs est advenue peu avant la Révolution française.
Ainsi, on voit apparaître à cette époque les cages de chasteté pour jeunes hommes et jeunes femmes, les techniques de lange de bébés pour éviter qu’ils ne se touchent, l’obligation en
début du XIXe siècle de dormir avec les mains sur les draps et les couvertures pour pouvoir surveiller les actions des uns et des autres.
L’histoire ne s’est pas encore penchée sur le cas de ces hommes et femmes d’Eglise qui deviendraient écrivains érotiques à titre posthume, mais nous n’en sommes qu’aux prémices |
Les dernières news du X
|
|||
Anniversaires des Stars du X |
Réponses des FEMMES
|
Réponses des HOMMES
|