Près de vingt ans après
le premier porno diffusé par Canal +, les films X télévisés sont de plus en plus nombreux. Au total, on compterait chaque mois près de 1 200 diffusions et rediffusions de pornos sur les chaînes
françaises.
Les chaînes Pornos ont envahi le petit écran. En plus des bouquets Canal Satellite et TPS, la chaîne XXL continue de diffuser des talk-shows coquins et des séries érotiques avant les deux films X
quotidiens.
Début novembre 2004, deux petites nouvelles venaient compléter ce paysage audiovisuel particulier : Private Gold et Pink TV.
Porno chic ou Porno choc ?
Private Gold émane du
premier producteur mondial de films pornos, Private. Moyennant un abonnement, les insomniaques pornophiles pourront suivre non pas un, ni deux mais trois films X après minuit. La chaîne mise sur
le porno-chic avec éclairages soignés, images léchées, acteurs bodybuildés, actrices siliconées, ralentis langoureux et musiques de synthétiseur jouées d'une main…
Par ce choix, on entend bien se démarquer de XXL qui tient à satisfaire tous les goûts : exotique, soft, gay, etc.
Cette émanation du groupe AB ne rechigne pas non plus à programmer quelques films amateurs, qui ressemblent souvent à un difficile mariage entre vidéo-gag et de la formation continue pour étalons
acrobates sur tables de cuisine pliantes… Des séries Z du X en quelque sorte.
De là à établir un
parallèle entre XXL contre Private Gold et TF1 contre Arte, ce serait aller un peu vite en besogne. La grille des programmes de ces deux chaînes reste avant-tout des films pornos : pas de débat
philosophique autour du message caché dans "Les 24 heures du gland" ou d'échanges enthousiastes sur l'influence des réalisateurs Stan Lubrick ou Fred Coppula sur le septième art…