Témoignage du contrôle de l’érection :
« il y a des techniques un peu simples qui consiste tous les jours, quand on va faire pipi, à faire des stop pipi. Ca si on le fait souvent, en tant qu’homme et femme, je pense qu’on a aussi plus de facilité. On exerce un muscle quand-même, quelque chose qui peut se contrôler, on a plus de facilité à le faire sans penser, puis voilà, il faut pratiquer un petit peu. Puis il faut beaucoup de confiance aussi avec la personne avec qui on fait ça, il me semble… »
Apparemment simple, le mécanisme de l’éjaculation nécessite des réglages fins, et peut facilement s’enrayer.
« on essaye de retenir. Ces genres de paroles qu’on a tous entendu « bouge plus là, c’est plus possible, bouge plus » et on retient et en fait on a pas envie que ça vienne
maintenant, mais ça vient contre notre volonté, donc au niveau de l’esprit on est pas en osmose avec ce qu’il se passe en dessous parce qu’on retient alors que ça a envie d’exploser… »
« c’est assez marrant, on retient alors que ça monte un peu comme de la sève, le plaisir redescend, mais par contre le liquide, le sperme lui, il est sorti. »
« à ce moment-là ça sort, mais on est pas prêt du tout pour prendre le plaisir, il n’y a pas que les filles qui peuvent rater leur orgasme, ça c’est clair. »
Ejaculateurs précoces
Des orgasmes ratés, certains hommes ne connaissent que ça, on les appelle les éjaculateurs précoces ou rapides. Petit aperçu de ce qu’ils vivent au lit, avec ce film institutionnel canadien :
Le contrôle éjaculatoire
Selon des études, près un tiers des hommes souffrent de ce trouble encore largement tabou. Ils éjaculent 2 à 3 minutes après la pénétration, parfois même avant.
Est-ce que ce plaisir là c’est l’orgasme ?
Sylvain Mimoun, sexologue répond :
« C’est un orgasme, sans doute pas cérébrale, l’émotion n’est pas mêlé à cet orgasme, mais si on mesurait physiologiquement les chose, on aboutirait à ça. »
Ces hommes qui ne se contrôlent pas ont une éjaculation. Mais peut-on vraiment parler d’orgasme ? rencontre avec un éjaculateur rapide, dans le cabinet de son analyste. A-t-il jamais atteint le nirvana ?
« ça ne m’est jamais arrivé. Je n’ai pas un seul bon souvenir dans cette situation là. Je ne sais pas si j’ai vécu une fois le plaisir tel qu’il doit être, avoir une seul fois ressentit ce plaisir. »
Muriel Baccigalupo, sexoanalyste :
« au début en pensait que l’éjaculation rapide, c’était l’homme le fautif, les femmes pensaient « tu es un égoïste, si tu n’as pas envie de me faire plaisir, tu ne penses qu’à toi », alors que la réalité est tout autre. Ce sont vraiment les hommes qui cherchent à être à la hauteur, qui veulent à tout prix faire plaisir, donc ils se mettent un stress énorme sur les épaules car ils veulent bien faire, ce qui fait que ça déclenche de l’adrénaline qui va venir accélérer le réflexe éjaculatoire, et ils s’oublient dans leur propre plaisir, donc ne peuvent pas le gérer. »
Cet homme de 40 ans souffre d’éjaculation rapide depuis toujours, et son mal être va bien au-delà du seul manque de plaisir sexuel.
« c’est aussi très désagréable, parce qu’on y perd un peu de son identité quelque part, on ne sait plus où on en est de l’identité masculine qu’on s’est construite jusque là, ça remet en cause la motivation pour beaucop de chose, sur le plan professionnel ou autre… les envies sont toutes amenuisées, atténuées, et ça c’est difficile à vivre. »
Comment s’en sortir, retour à notre film québécois pour une leçon en accéléré :
Gérer sa respiration, se relaxer, réguler les mouvements du bassin, et surtout muscler son périnée.
Les femmes reprochent parfois aux hommes de ne pas les satisfaire. Mais arrêtons de leur jeter la pierre, car l’une de leur grande préoccupation, c’est notre plaisir. A nous envoyer au 7ème ciel, nous faire grimper aux rideaux, ce serait même parfois un véritable orgasme.
Témognages ce qui excite les hommes :
« le summum de l’acte, ce qui me rend fou, qui me rend bouillant, c’est de voir l’autre jouir. Je peux vous décrire des signes physiques, je me mets à transpirer très fort, je sens ma partenaire qui part, elle me le dit en plus, et ça me fait une espèce de chaleur corporelle très forte, très intense, je me mets à transpirer, le visage est en sueur, et je crie presque en même temps, voilà, c’est simultané. » Elle sent que tu éjacules ? « oui »
« pour moi, ça m’excite de voir la femme prendre du plaisir. Après si elle simule, c’est une autre question et un autre débat, mais ça excite énormément. »
"L’homme a une sexualité spatiale, c’est-à-dire où la vue et l’ouïe est quelque chose d’essentiel pour lui. Donc si la femme a eu du plaisir, d’abord, cérébralement, ça va le stimuler, ça va agir sur son système limbique, qui est le cerveau des émotions et qui va déclencher toute une réaction en charge, qui va déclencher la majoration du plaisir cérébrale, or vous savez que le plus gros organe sexuel de l’homme c’est d’abord son cerveau."
« L’orgasme féminin pour les hommes a une dimension extrêmement importante, car il y a une dimension narcissique. C’est-à-dire qu’on a envie de passer pour des bons amants. Je connais
rarement des hommes qui me disent sincèrement « moi je suis une buche au lit, puis ça ne me gêne pas ».