Les explications à ces différences sont de deux ordres : la différence anatomique peut expliquer l'accès plus facile au sexe masculin. Un garçon voit son sexe, ressent ses érections et explore
naturellement ce phénomène. Une fille ne voit pas son clitoris (sauf si elle utilise un miroir), et n'en ressent pas aussi facilement l'excitation, puisqu'il est beaucoup plus discret. Il est
donc moins simple pour elle de faire le lien entre ses émotions sexuelles et les réactions physiques de son corps.
L'autre explication tient en ce que, pour la plupart des parents, la masturbation masculine serait peut-être moins taboue, moins censurée que la masturbation féminine.
Chez les hommes, la fréquence de la masturbation est inversement liée à la présence de rapports sexuels génitaux. Chez les femmes, la masturbation est au contraire plus fréquente chez celles qui
ont des rapports sexuels.
La masturbation joue donc un rôle de substitut à la sexualité relationnelle chez les hommes, rôle qu'elle n'a pas chez les femmes. Pour elles, la sexualité relationnelle stimule plutôt la
pratique masturbatoire.
Ainsi, on peut en déduire, semble-t-il, que la masturbation masculine est plus liée à la tension sexuelle d'impulsion, compensatoire du manque de relations sexuelles de couple. Alors que la
sexualité féminine serait plus une masturbation d'entraînement liée à un plus haut niveau d'excitation sexuelle général. Cela pourrait aussi expliquer la différence de découverte et de fréquence
de pratique de l'auto-érotisme.
Esanté